AJC réagit à l’interdiction d’entrée en Israël de sept élus français
Lundi 13 novembre dernier, le ministre israélien de la Sécurité publique Gilad Erdan a déclaré qu’Israël refuserait l’entrée sur son territoire d’une délégation composée de sept élus français, dont quatre députés de La France Insoumise.
L’une des raisons invoquées pour justifier ce refus est la loi israélienne, votée en 2016, interdisant l’entrée aux ressortissants étrangers appelant publiquement au boycott d’Israël. Bien que formellement opposé au boycott, considéré d’ailleurs comme illégal en France, AJC avait émis des doutes sur le bienfondé et l’utilité d’une telle loi pour défaire le BDS et exposer ses supporters à la réalité vibrante de la démocratie israélienne.
Il convient néanmoins de se pencher sur l’objet de cette visite officielle, que nous condamnons sans ambiguïté, et qui a sans doute présidé à la décision des autorités israéliennes. Ces élus projetaient en effet de rendre visite aux prisonniers Marwan Barghouti et Salah Hamouri, deux terroristes patentés, arrêtés, jugés et condamnés en Israël pour leur participation active à des activités terroristes.
Marwan Barghouti a dirigé l’organisation armée Tanzim et les Brigades des martyrs al-Aqsa – responsables de nombreuses attaques terroristes ayant visé des citoyens israéliens. Arrêté en 2002 et jugé pour son implication dans trois attentats meurtriers en Israël et une tentative d’attentat à Jérusalem, Marwan Barghouti a été condamné à la prison à vie.
Quant à Salah Hamouri, membre actif et central de l’organisation terroriste Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP), il a été condamné en 2005 pour tentatives d’assassinat contre le grand rabbin d’Israël Ovadia Yossef et d’attaque à la bombe à Jérusalem. Libéré en 2011 suite à l’accord d’échange d’un millier de prisonniers palestiniens contre le soldat Gilad Shalit, Salah Hamouri a continué à œuvrer pour le FPLP, une organisation placée sur la liste officielle des organisations terroristes par l’Union européenne, le Canada et les Etats-Unis.
Les autorités françaises accepteraient-elles sans réagir que des élus étrangers apportent leur soutien à des individus appelant à la destruction de la France en rendant visite à des terroristes condamnés pour avoir commis des attaques contre son sol ?
Le clientélisme sinistre que révèle l’organisation de ce voyage, et dont certains élus se sont faits les spécialistes depuis de nombreuses années, est totalement irresponsable et dangereux.
Il est proprement intolérable que des représentants de la République française puissent, en leur qualité d’élus, apporter un soutien à des individus responsables de la mort de citoyens israéliens innocents, condamnés pour terrorisme en Israël, un Etat démocratique et allié de la France.