AJC : Ce qu’il faut retenir des élections présidentielles en Iran.

17 juin 2013 – New York –  AJC note que l’élection du nouveau Président, Hassan Rohani, est potentiellement une bonne nouvelle mais attention à tout engouement précipité.

« L’élection du modéré Rohani, la forte mobilisation des électeurs et l’absence de violence contrairement à ce qui s’était passé en 2009 après la réélection de Mahmoud Ahmadinejad, sont des signes encourageants », a déclaré le Directeur exécutif AJC David Harris. « Cependant, il ne faut pas oublier les candidats à la présidence, y compris Rohani, devaient être approuvés par les mollahs au pouvoir ; ce qui signifie réussir l’épreuve idéologique. Beaucoup de candidats aspirants n’ont pas passé cet obstacle et ont été exclus du scrutin. »

« Au final, la preuve d’un changement de la politique iranienne ne se démontrera que par les actes » a ajouté David Harris. « Quel rôle, s’il le souhaitait, pourrait avoir Rohani sur ce changement tant attendu sachant que le pouvoir réside dans le Guide suprême, l’ayatollah Khamenei et son entourage? »

« L’Iran prendra-t-elle des mesures pour coopérer avec l’A.I.E.A. et l’O.N.U sur son programme nucléaire alors que, dans le passé, Rohani qui fut l’un des anciens négociateurs du côté iranien s’était montré inflexible ? » se demande Harris.

« L’Iran mettra-t-elle un terme à son bilan catastrophique en matière de droits de l’Homme ? L’Iran arrêtera-t-elle de soutenir le Hezbollah ainsi que d‘autres organisations terroristes ? L’Iran arrêtera-t-elle d’être le complice du régime d’Assad qui a déjà tué plus de 90.000 Syriens? »

 « La réponse à ses questions permettront de savoir si l’élection de vendredi en Iran a vraiment un sens » a conclu Harris.