AJC loue le Parlement européen pour l’adoption de la résolution comprenant la définition de travail de l’antisémitisme

Bruxelles – 1er juin 2017 – AJC félicite le Parlement européen pour avoir adopté à une écrasante majorité une résolution sur la lutte contre l’antisémitisme incluant la définition de travail de l’antisémitisme de l’alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA).

Cette définition, que tous les États membres de l’UE ont salué en janvier dernier, dénonce et combat les nouvelles formes que revêt l’antisémitisme.

« Le Parlement européen doit être applaudi pour avoir franchi cette étape importante dans la lutte contre toutes les formes d’antisémitisme. Cette définition établit clairement que la critique d’Israël et de son gouvernement ne peut être considérée comme de l’antisémitisme. En revanche, elle décrit la nouvelle façon dont s’exprime l’antisémitisme aujourd’hui, par le biais de la diabolisation d’Israël, de la remise en cause de son existence ou encore de l’appel à la destruction de cet Etat. » exprime Daniel Schwammenthal, directeur AJC Transatlantic Insitute. « Ceux qui revendiquent à tort le fait que la définition du travail constituerait une atteinte à la liberté d’expression demandent en fait la liberté de nier le droit à l’auto-détermination du peuple juif ; droit qui est accordé à tous les autres pays. Le Parlement a déclaré aujourd’hui qu’il ne tolèrerait pas l’antisémitisme, qu’il soit clamé ou masqué. »

Les législateurs ont largement approuvé la résolution. Cette dernière appelle les États membres de l’UE et les institutions et agences de l’UE à adopter et à appliquer la définition de travail de l’antisémitisme. Parmi les autres éléments clés, la résolution appelle les États membres de l’UE à assurer la sécurité physique de leurs citoyens juifs et de leurs institutions juives; à nommer des coordinateurs nationaux pour lutter contre l’antisémitisme; à condamner systématiquement et publiquement les déclarations antisémites, à s’assurer que les enseignants sont correctement formés pour enseigner l’Holocauste. Elle encourage les États membres à examiner les manuels scolaires pour s’assurer que l’histoire juive et la vie juive contemporaine sont présentées de façon exhaustive et équilibrée et que toutes les formes d’antisémitisme, mêmes les nouvelles, sont soigneusement évitées.

Jamais depuis la Shoah, les Juifs d’Europe n’ont été victimes d’autant d’attaques, d’agressions et de violences antisémites. Ainsi, depuis l’année 2012, au moins 14 personnes ont été tuées au sein de l’Union Européenne
Ainsi, depuis l’année 2012, au moins 14 personnes ont été tuées au sein de l’Union Européenne simplement parce qu’elles étaient juives.  La résolution est donc devenue absolument nécessaire.

Par ailleurs, le Parlement européen n’est pas le seul à soutenir une telle définition.

En mai 2016, les 31 États membres de l’IHRA, dont 24 membres de l’UE, ont adopté à l’unanimité la définition par l’EUMC, le prédécesseur de l’Agence des droits fondamentaux de l’UE.

En janvier 2017, tous les membres de l’Union Européenne siégeant à l’OSCE ont salué l’adoption de la définition de travail de l’Alliance internationale et ont confirmé leur soutien pour une adoption de celle-ci au sein de l’OSCE.

La Commissaire Věra Jourová a également apporté un soutien politique à la définition en janvier dernier. Le Royaume-Uni l’a adopté en décembre 2016, suivi par l’Autriche en avril dernier. Elle est déjà communément utilisée par la police britannique et dans le cadre des formations pour les procureurs autrichiens et roumains, ainsi que par les ONG qui recensent les incidents antisémites.

La définition de travail comprend d’autres exemples contemporains d’antisémitisme, tels que le fait de :

  • Justifier ou appeler au meurtre ou à l’agression des juifs au nom d’une idéologie radicale.
  • Faire des allégations déshumanisantes sur les juifs comme avec le mythe d’une conspiration juive mondiale.
  • Considérer les juifs comme collectivement ou individuellement responsables des actions du gouvernement israélien.
  • Comparer la politique israélienne contemporaine à celle des nazis.