AJC est horrifié par la profanation de centaines de tombes dans un cimetière juif du Bas-Rhin
16 février 2015 – Paris – AJC est horrifié par la profanation de centaines de tombes survenus hier dans cimetière juif de Sarre-Union, dans le nord–ouest de l’Alsace.
En effet, autour des 17h ce dimanche, la gendarmerie a découvert au moins 300 tombes souillées et saccagées parmi les 400 tombes que comptaient ce cimetière.
« Il n’y a plus une tombe qui est debout » a déclaré le Président du consistoire israélite du Bas-Rhin, précisant qu’ « il n’y a(vait) pas de revendication, pas de croix gammée, pas d’inscription ». Le maire de Sarre-Union a quant à lui estimé que « les auteurs devaient être nombreux car les dégâts sont vraiment importants ».
AJC rappelle qu’il s’agit sans doute de la plus importante profanation de tombe en Alsace au cours des ces dernières années ; déjà en 1988, une soixantaine de stèles juives avaient été renversées, et 54 tombes avaient été saccagées en 2001 dans ce même cimetière.
François Hollande, tout comme le Premier Ministre Manuel Valls et le Ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve ont fermement condamné cet acte « antisémite, odieux et barbare » . « Tout sera mis en œuvre dans les meilleurs délais pour que les auteurs de cet acte odieux et barbare soient identifiés et punis » a promis le Président Hollande qui se rendra sur place mardi, « si les conditions sont réunies », à une cérémonie.
« S’attaquer ainsi à des sépultures est à la fois odieux et lâche. La profanation de ces tombes intervient dans un contexte général d’intolérance en Europe et n’est que la suite logique des événements récents. » a exprimé Simone Rodan Benzaquen, Directrice d’AJC Paris. « Nous attendons avec impatience le nouveau plan gouvernemental de lutte contre le racisme et l’antisémitisme afin que toutes les forces vives de la nation : citoyens, dirigeants de la société civile, élus et dirigeants politiques puissent, à l’unisson, se mettre en ordre de marche derrière ce plan afin de mettre tout en œuvre pour éradiquer ce fléau.»