AJC est consterné par la décision de l’UE au sujet de l’étiquetage des produits israéliens
Bruxelles – 11 Novembre 2015 – L’Institut transatlantique AJC est consterné par la publication des directives en matière d’étiquetage des produits israéliens fabriqués au-delà de la Ligne verte.
« Nous avons longtemps soutenu le fait que la construction de colonies n’était pas au service du processus de paix, mais les politiques discriminatoires à l’encontre d’Israël ne vont pas non plus en ce sens » a déclaré Daniel Schwammenthal, directeur d’AJC Transatlantic Institute. « La décision qui a été prise aujourd’hui va bénéficier à ceux qui sont déterminés à isoler l’Etat juif ; offenser les Israéliens qui préfèrent un compromis territorial et encourager les positions palestiniennes maximalistes. Les répercussions économiques ne seront pas limitées à Israël car cela nuira aussi à la subsistance des Palestiniens » a-t-il ajouté.
« Cette décision n’intervient pas dans un vide politique mais dans le contexte des efforts persistants de boycott, de désinvestissement et de sanction contre Israël (BDS) dont les militants rejettent l’existence. Le mouvement BDS saura sans aucun doute utiliser cette décision afin d’intensifier sa politique honteuse de piquetage de magasins et d’intimidation des consommateurs et propriétaires d’entreprises. Leur objectif est d’interdire purement et simplement les produits des colonies israéliennes en premier lieu pour finalement boycotter tous les produits israéliens. Étant donné que l’UE n’impose aucune mesure équivalente dans d’autres d’autres territoires contestés dans le monde, le BDS pourra clamer haut et fort qu’il s’agit-là d’une grande victoire dans le processus de discrimination contre l’Etat juif » a détaillé Daniel Schwammenthal.
« Qui plus est, ces lignes directrices de l’UE vont également stigmatiser les produits des zones qui feront toujours partie d’Israël dans tout accord de paix concevable. Ceci va donc renforcer les positions maximalistes palestiniennes, ce qui va évidemment affaiblir les négociations de paix plutôt que de les fructueuses », a ajouté Schwammenthal. « Les nouvelles règles seront même applicables aux produits du plateau du Golan, un territoire qui n’a aucun lien avec le conflit israélo-palestinien, et où, avec la désintégration de la Syrie et de sa descente dans la barbarie indicible, il n’y a pas même un partenaire théorique pour la paix. Ce mouvement vient porter atteinte aux Israéliens ordinaires, ce qui affaiblit la position de l’UE comme un acteur crédible dans la région », a insisté Schwammenthal.
« Enfin, toute retombée économique de cette décision permettra non seulement de nuire à Israël, mais aussi aux milliers de Palestiniens travaillant dans les colonies et gagnant beaucoup plus que ce qu’ils pourraient potentiellement recevoir d’employeurs palestiniens. Ne faut-il pas que les consommateurs soient informés de cela ? La cause palestinienne et la paix sont-elles vraiment défendues si les travailleurs palestiniens perdent leur emploi à la suite de cette décision ? » s’interroge Schwammenthal. « Le simple fait d’étiqueter des produits selon la Ligne verte ne rend malheureusement pas justice à la complexité du conflit ».