« La France se devait de combattre le terrorisme« . C’est ainsi que le Président Hollande a justifié à juste titre l’intervention française au Mali dans son discours prononcé face au peuple malien le 2 février dernier.
« Il n’y a aucune impunité pour les terroristes et il n’y en aura pas (…) Face au terrorisme, il faut être implacable ». Ces mots sont ceux de Laurent Fabius, Ministre des Affaires étrangères. Ils ne laissent que peu de place à l’interprétation.
Oui, le mandat du président Hollande est, et sera placé sous le signe de la lutte anti terroriste. La France n’a effectivement plus le choix et ce combat contre le terrorisme lui est imposé.
En conséquence, la France a décidé d’adopter une doctrine claire pour traiter cette menace : l’intransigeance ! Effectivement le Président Hollande a agi avec détermination au Mali. Aussi, grâce à l’action de son ministre Manuel Valls, le gouvernement a également décidé d’agir avec fermeté contre le terrorisme sur le sol français, en traquant et en expulsant ceux qui essaient d’inciter à la violence et à la haine.
L’été dernier, un pays membre de l’Union européenne a été frappé par un attentat terroriste. Ce pays c’est la Bulgarie, cet attentat c’est celui de Burgas.
Aujourd’hui la France se doit de demander à ce que le Hezbollah soit placé sur la liste des organisations terroristes de l’Union Européenne, par fermeté envers le terrorisme, mais aussi par solidarité avec un autre pays européen.
Des pays comme les Etats Unis ou les Pays Bas ont déjà pris acte du fait que le Hezbollah est une entité qui alimente allègrement une idéologie destructrice, et l’ont placé sans état d’âme sur la liste déjà longue des organisations terroristes. Le Royaume Uni a quant à lui décidé de faire une distinction et de placer uniquement la branche militaire sur la liste des organisations terroristes nationale.
Les raisons ne manquent pas pour agir dans ce sens. Il ne faut pas oublier que le Hezbollah fut le premier à introduire la pratique de l’attentat suicide au Moyen-Orient, qu’il a maintes fois utilisée contre des cibles civiles, politiques et militaires, tant en Israël, que dans des pays arabes et à travers le monde. Le Hezbollah a kidnappé des étrangers et les a détenus en otage pendant des années dans des conditions des plus dégradantes. Le Hezbollah entretient des liens étroits avec d’autres organisations terroristes infiltrées en réseaux. Le Hezbollah travaille en étroite collaboration avec les cartels de la drogue afin de financer ses besoins terroristes. Le Hezbollah est le relais privilégié des Etats voyous, et l’Iran et la Syrie sont ses premiers parrains « officiels ». Ils l’hébergent, le financent et forment ses cadres. Le régime syrien a directement fourni des armes et ce en facilitant l’acheminement sur son territoire à destination du Liban où le Hezbollah a établi ses bases de façon hégémonique. On sait qu’en échange, le Hezbollah a appuyé le régime syrien de Bashar Al Assad en lui fournissant un soutien actif dans cette guerre qui n’en finit plus de laminer son peuple. Les rebelles syriens ont longtemps accusé le Hezbollah de fournir une assistance stratégique et l’envoi de combattants pour soutenir les forces du régime. En Juin 2011, les slogans des manifestations de rues syriennes étaient aussi bien contre la dictature du président Assad que contre les exactions du Hezbollah.
La France qui partage une histoire étroite avec le Liban est soucieuse du maintien d’une certaine stabilité politique dans ce pays déchiré entre les différentes confessions, factions et clans rivaux.
Cependant la France doit se faire un point d’honneur, dans ses relations profondes et historiques avec le Liban, à défendre avec une détermination sans faille ses valeurs ainsi que l’indépendance de ce pays ami.
L’Union Européenne va devoir réagir, et la France est attendue par ses partenaires européens pour mettre en cohérence ses engagements courageux. Pour différentes raisons, la France a jusqu’à présent refusé de condamner sans appel le Hezbollah et placer cette nébuleuse sur la liste des organisations terroristes, la privant ainsi de subventions, d’aides et de liberté de circulation. Les récentes déclarations du Président de la République et de son ministre des Affaires Etrangères vont, je l’espère dans le sens d’une décision attendue pour combattre sans retenue le terrorisme en général et le Hezbollah en particulier. Il est temps pour la France de demander sans plus attendre à l’Union Européenne de placer le Hezbollah sur la liste des organisations terroristes.