AJC Paris s’indigne du vote de la France en faveur de l’admission à l’ONU de la Palestine comme membre de plein droit
AJC Paris exprime sa profonde préoccupation après le vote de la France au Conseil de sécurité de l'ONU sur la résolution initiée par l'Algérie, aux côtés de la Chine et de la Russie, en faveur de l’admission à l’ONU de la Palestine comme membre de plein droit.
Soutenir l’admission de la Palestine aux Nations-Unies revient à soutenir la reconnaissance unilatérale de l’Etat de Palestine, une position avec laquelle la France avait jusque-là pris ses distances à plusieurs reprises. En effet, l’ONU est composée d’Etats-membres. Dès lors, y soutenir l’entrée de la Palestine est bien équivalent à la reconnaître comme un Etat. Dans une récente interview pour France 24 et RFI, le ministre des affaires étrangères Stéphane Séjourné avait pourtant réitéré la position de la France en la matière, rappelant qu’il n‘était pas utile de reconnaître seul la Palestine, « sans l’introduire dans un processus de paix » comme une des conditions vers une sortie de crise, ajoutant qu’il fallait dépolitiser ce sujet, « qu’il ne s’agissait pas là d’une question politique mais d’une solution ».
« Outre le fait qu’admettre un Etat aux Nations-Unies qui n’en dispose pas des prérogatives semble pour le moins risqué, l’initiative algérienne au Conseil de sécurité hier avait malheureusement tout de politique et rien d’une solution. Il est regrettable que la diplomatie française se soit engagée dans cette voie », déclare Anne-Sophie Sebban-Bécache, directrice AJC Paris.
Six mois après le pogrom du 7 octobre, ce vote, en plus de conforter l’Autorité Palestinienne dans son irrédentisme, exonérée de toute demande de réforme et compromis par la communauté internationale, donne des gages aux acteurs non-étatiques et terroristes, en particulier le Hamas, renforcé dans son mode d’action génocidaire alors qu’il détient toujours 133 otages dont 3 Français dans la bande de Gaza.
AJC Paris souligne que seule une résolution négociée du conflit israélo-palestinien, basée sur le respect mutuel et la reconnaissance des droits et des aspirations légitimes de chaque partie, peut conduire à une paix durable dans la région. Les actions unilatérales, telles que celle initiée hier au Conseil de sécurité des Nations-Unies mais heureusement bloquée grâce au véto américain, ne font qu'aggraver la situation et éloigner la perspective d'une solution pacifique.