AJC s’indigne que la France remette son prix des Droits de l’Homme à Al Haq et B’Tselem

Ce lundi 10 décembre, à l’occasion des 70 ans de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme a choisi de décerner le prix des droits de l’Homme de la République française aux organisations israélienne et palestinienne B’Tselem et Al-Haq, pourtant connues pour leur soutien ouvert aux activités de boycott d’Israël, interdites en France. Si l’initiative de ce prix est tout à fait louable, le choix des récipiendaires opéré par la CNCDH, et de facto par la République Française, est totalement incompréhensible.

En effet, Al-Haq est une organisation palestinienne qui œuvre pro-activement aux campagnes discriminatoires du mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS). Ces dernières années, Al-Haq a notamment participé aux campagnes contre la compagnie Orange et plusieurs banques françaises impliquées dans la construction du tramway de Jérusalem.

Nous souhaitons rappeler que les activités de boycott d’Israël, principalement menées par des campagnes BDS sont interdites par la loi française et ont déjà été sanctionnées par la justice française à plusieurs reprises.

En outre, le directeur de l’association Al Haq, Shawan Jabarin, entretient des liens avec le Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP), organisation terroriste, reconnue comme telle par les États-Unis, l’Union européenne, Israël et le Canada ; et est sujet à des restrictions de mouvement en raison de ces liens controversés.

Par ailleurs, la deuxième organisation récompensée conjointement avec Al-Haq, B’Tselem, ONG israélienne, a vu son directeur Hagaï El-Ad déclarer que son organisation partageait les mêmes valeurs que l’organisation Al-Haq.

En faisant le choix de récompenser deux organisations controversées utilisant parfois ouvertement des moyens de pression illégaux contre Israël, il semble que la CNCDH effectue un choix politique très éloigné des positions diplomatiques équilibrées de la France et de l’Union Européenne sur le dossier israélo-palestinien ; un choix politique qui nous éloigne aussi du message universel porté par la Déclaration des droits de l’Homme que nous célébrons aujourd’hui.

Il est regrettable que la France, pays des Droits de l’Homme, utilise ce prix pour mettre en valeur des acteurs ambigus du conflit israélo-palestinien, plutôt que d’encourager d’autres initiatives, pourtant nombreuses, de défense de la paix et des droits humains au Moyen-Orient ou ailleurs dans le monde.