AJC est profondément préoccupé par la faiblesse du rapport du Parlement Européen sur l’Iran

Bruxelles – 6 octobre 2016 – AJC est profondément préoccupé par l’absence de critique ou la seule évocation de la propagande antisémite de Téhéran et des appels répétés à la destruction d’Israël dans le rapport sur l’Iran de la Commission des affaires étrangères du Parlement européen. Le rapport n’aborde pas de front les terribles violations des Droits de l’Homme par l’Iran ou encore les dangereuses positions de politique étrangère comme le soutien largement critiquable à la guerre brutale de Bachar al-Assad à l’encontre de sa propre population ou le soutien au terrorisme international.

« Le rapport tel qu’il est présenté aujourd’hui altère largement le statut de défenseur des Droits de l’Homme, de la Justice et de la Liberté du Parlement européen » a déclaré Daniel Schwammenthal, directeur de AJC Transatlantic Institute. Tandis que le monde entier, impuissant, a les yeux rivés sur le bombardement impitoyable d’Alep, il est inquiétant que la Commission des affaires étrangères du Parlement européen n’ait pas trouvé la clarté morale d’admonester les facilitateurs iraniens d’Assad. En donnant à Téhéran un laisser-passer concernant ses crimes intérieurs et extérieurs, le rapport porte atteinte à la crédibilité du Parlement en tant que voix de politique étrangère sérieuse et abandonne le peuple iranien et autres innombrables victimes du régime dans la région. Nous exhortons donc les députés à présenter d’autres amendements avant le vote en plénière condamnant cette fois clairement les violations des Droits de l’Homme, les agressions extérieures et les menaces de l’Iran à l’encontre d’Israël, sans oublier son soutien au terrorisme, en particulier le Hezbollah. »

Le rapport intitulé « Stratégie de l’UE avec l’Iran après l’accord nucléaire » a été rédigé par l’eurodéputé issu du parti travailliste britannique Richard Howitt. Le texte final a été approuvé ce matin par la Commission des affaires étrangères.

« En tant que partie prenante au Plan global d’action conjoint (JCPOA), l’Union Européenne doit également être lucide en ce qui concerne la poursuite de son programme nucléaire par l’Iran depuis la signature de l’accord » a ajouté M. Schwammenthal. « Tout en appelant à la mise en œuvre stricte de la JCPOA, le rapport ignore malheureusement les rapports alarmants de renseignement allemands sur les tentatives perpétuelles de l’Iran de se doter illégalement d’armes nucléaires. »

« Il est incompréhensible que les dirigeants européens et délégations commerciales affluent vers Téhéran et embrassent ses dirigeants tandis que le régime appelle à l’anéantissement de l’allié le plus essentiel de l’UE et de la Démocratie dans la région ; Israël. En ignorant ces menaces à l’encontre d’Israël ou encore le concours annuel visant à ridiculiser l’Holocauste, la commission des affaires étrangères du Parlement européen n’a pas honoré sa responsabilité de lutte contre le fléau de l’antisémitisme. » a déclaré Daniel Schwammenthal.

« Le rapport appelle en outre à approfondir la coopération avec Téhéran sur les programmes liés à la drogue, mais ne mentionne pas l’implication même de Téhéran dans le commerce international de la drogue par l’intermédiaire de son propre mandataire qu’est le Hezbollah. Le Parlement devrait prendre note du fait que la US Drug Enforcement Agency a dévoilé l’immense filiation entre le Hezbollah et les trafics de drogue et de blanchiment d’argent. »

« Il est tout aussi déroutant que le rapport appelle à une coopération plus étroite concernant la lutte anti-terrorisme au lieu de condamner Téhéran comme commanditaire principal du terrorisme. Le Parlement aurait dû exhorter le Conseil à désigner le Hezbollah dans son ensemble comme une organisation terroriste, à l’instar du Canada, des Pays-Bas et de la Ligue arabe » a ajouté Daniel Schwammenthal.