L’étiquetage des produits israéliens en France: une décision consternante

25 Novembre 2016 – Paris – AJC Paris est consterné par la décision de la France de mettre en œuvre les avis de la Commission européenne sur l’étiquetage des marchandises israéliennes produites au-delà de la ligne verte.

« Nous avons toujours affirmé que la construction d’implantations n’est pas le meilleur exemple pour encourager le processus de paix, mais ce n’est pas le cas non plus des politiques discriminatoires contre Israël » a déclaré Simone Rodan-Benzaquen, Directrice AJC Paris. « Cette décision affaiblit le camp de la paix et encourage les espérances maximalistes palestiniennes tout en confortant les velléités extrémistes du mouvement BDS dans leur campagne de diabolisation d’Israël »

« Nous sommes profondément déçus du double langage de la France en la matière. Par cette décision, la France conforte la politique de haine propagée par le BDS, mouvement qu’elle a pourtant réprimé pénalement » a poursuivi Simone Rodan-Benzaquen, Directrice AJC Paris.

Alors qu’Israël, en proie à des graves incendies, aurait pu espérer un message de solidarité de la part d’un pays ami, cette décision ne peut qu’encourager la méfiance de Jérusalem à l’égard de la France sur ses réelles intentions, notamment dans le cadre de relance du processus de paix.

Par ailleurs, cette décision aura des répercussions économiques sur Israël mais nuira principalement aux moyens de subsistance des milliers de Palestiniens qui reçoivent des salaires israéliens nettement supérieurs à ce que pourraient proposer un employeur palestinien.

« Le silence du mouvement BDS, instigateur de cette politique et aveuglé par la haine d’Israël, sur cette dure réalité, démontre encore une fois sa manque de lucidité et d’empathie à l’égard de ces travailleurs frontaliers qui désormais risquent de perdre leur emploi » a ajouté Simone Rodan–Benzaquen.

La mise en application de cet avis de la Commission européenne est d’autant plus stupéfiante que ce dernier ne revêt aucun caractère impératif, ni normatif, et demeure à la simple appréciation des Etats membres.

« Alors que la tenue d’une nouvelle conférence de paix à Paris semble s’éloigner de l’agenda politique, quel est le but recherché par cette décision ?  Il ne fait pourtant aucun doute que cela renforce une fois encore les craintes des Israéliens sur l’impartialité du gouvernement français ou sur sa capacité à mener à bien les négociations sur la résolution du conflit espéré par tous » a poursuivi Simone Rodan-Benzaquen.