Mahmoud Abbas rencontre des personnalités de la communauté juive de France
Simone Rodan-Benzaquen, représentante de l’American Jewish Committee en France était parmi quelques responsables et personnalités de la communauté juive de France qui ont rencontré dimanche soir 26 septembre pendant près de deux heures le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à Paris.
Mahmoud Abbas a souhaité avoir cette rencontre afin “d’avoir l’opportunité de discuter directement avec des représentants de la communauté juive de France…Nous voulons que vous nous entendiez et non que vous entendiez des choses sur nous.” a-t-il dit.
M Abbas a dit qu’il ne violerait pas la confidentialité des négociations en cours, toutefois il a laissé transparaître une vision claire de ses objectifs: “Nous voulons un Etat dans les frontières de 1967 avec quelques échanges de territoires de façon équilibré. Nous voulons aussi que les israéliens aient un sentiment de sécurité. Nous voulons également une solution juste et agréée pour le problème des réfugiés…C’est un problème très sensible et complexe qui est sur la table des négociations.”
Le président Abbas a également condamné fermement ceux qui essaient de perturber les négociations de paix, en particulier l’Iran. “ Le Hamas représente la politique iranienne chez nous…le Hamas est lié à l’Iran. Nous essayons de faire comprendre aux palestiniens que notre intérêt n’est pas celui de l’Iran…Nous ne leur permettrons pas d’enrayer le processus de paix.” Concernant les déclarations injurieuses à l’encontre d’ Israël venant du Président iranien Ahmadinejad le président palestinien a ajouté: “Notre opinion est qu’un nouvel Etat se doit d’être créé dans la région et non un autre détruit ».
« Cet entretien montre encore une fois à quel point le dialogue direct est la seule manière de faire avancer le processus de paix. Israéliens et Palestiniens doivent faire des concessions douloureuses pour arriver à cet objectif. Il est essentiel de poursuivre le dialogue rétabli sans chercher à trouver d’excuses, afin de parvenir à un accord-cadre historique « , a dit Simone Rodan-Benzaquen. “Nous espérons également que le message du président Abbas sera entendu par ceux en France qui essaient d’instrumentaliser le conflit israélo-palestinien, notamment pour inciter à la haine et à la délégitimisation de l’état d’Israël. »