L'American Jewish Committee déplore la ratification par le Parlement belge d'un accord d'échange de prisonniers avec l'Iran

Bruxelles - 21 juillet 2022 - L'Institut transatlantique de l'American Jewish Committee (AJC) basé à Bruxelles, déplore la ratification par le Parlement belge d'un accord d'échange de prisonniers avec l'Iran, qui verra probablement le transfert et la libération du terroriste condamné, Assadollah Assadi.  

Assadi, un diplomate iranien, purge actuellement une peine de 20 ans de prison en Belgique pour avoir préparé en 2018 une méga-attaque terroriste contre un rassemblement de l'opposition à Paris, auquel participaient des milliers de militants ainsi que des politiciens de toute l'Europe et des États-Unis. Déjoué de justesse par les services de sécurité, l'attentat prévu aurait fait des victimes massives. 

"Le transfert d'Assadi vers l'Iran et sa libération constitueraient une injustice inacceptable et une insulte pour les victimes visées. Ce serait également une récompense insondable pour un régime terroriste", a déclaré Daniel Schwammenthal, directeur du bureau européen de l'Institut transatlantique de l'AJC.  

"En outre, le traité établit un précédent dévastateur et menace de transformer la Belgique en un refuge pour les terroristes iraniens qui pourront opérer en toute impunité", a poursuivi M. Schwammenthal. "Il inciterait le régime iranien à arrêter encore plus de personnes innocentes ayant la double nationalité européenne sur la base d'accusations forgées de toutes pièces pour les retenir en otage en échange de terroristes et d'agents iraniens ou d'autres concessions qui menaceraient notre sécurité et nos intérêts collectifs", a-t-il ajouté.  

L'AJC a déjà exhorté le Premier ministre belge Alexander De Croo, à se retirer de cet accord, en déclarant qu'"il porterait atteinte à la sécurité européenne et à la réputation de l'État belge". 

Il y a une semaine, un groupe multipartite de 17 membres du Parlement européen a envoyé une lettre au Parlement belge l'exhortant à ne pas ratifier l'accord. 

L'accord a été signé entre les deux pays en mars dernier, mais devait encore être approuvé par le Parlement.