AJC réaffirme son soutien à une solution à deux Etats du conflit israélo-palestinien

12 décembre 2016 – New York – Dans une nouvelle déclaration concernant la paix israélo-palestinienne, AJC réaffirme son soutien à la négociation d’une solution au conflit en faveur de deux Etats.

« AJC reconnaît depuis longtemps que l’alternative d’une réalité à un seul Etat est tout simplement impossible et représente, par conséquent, l’abrogation de l’idéal sioniste d’un Etat juif et démocratique » affirme la déclaration politique adoptée par le meeting de décembre du Board of Governors d’AJC. «  AJC continue de croire qu’une solution à deux Etats, obtenue à l’issue de négociations bilatérales directes entre les deux parties, est la seule issue réaliste au conflit israélo-palestinien. »

Certains gestes des leaders palestiniens envers Israël constituent un véritable obstacle à la paix. « L’un des problèmes majeurs réside dans le rejet par les dirigeants palestiniens et leurs partisans du droit du peuple juif à rétablir sa souveraineté dans sa patrie ancestrale » déclare AJC, soulignant notamment le refus palestinien face au plan de partage de 1947 et aux efforts consécutifs des dirigeants israéliens pour parvenir à la paix.

AJC appelle les dirigeants palestiniens à « retourner à la table des négociations sans conditions préalables » et à «  éviter et condamner la violence de façon systématique ».

Tout en reconnaissant que « les conditions actuelles ne laisse pas de place à l’optimisme quant à des progrès substantiels sur le court terme », AJC « encourage vivement les décideurs et défenseurs à faire tout leur possible pour atténuer les tensions, bâtir la confiance et progresser vers un Etat double ». En outre, AJC appelle à « intensifier l’engagement économique israélo-palestinien » afin d’augmenter les chances de parvenir à la paix dans cette région du monde.

AJC « rejette fermement l’affirmation selon laquelle les implantations représenteraient la question centrale du conflit israélo-palestinien » affirme la déclaration. Cependant, AJC considère depuis longtemps que « l’expansion des implantations israéliennes est incompatible avec l’objectif d’un accord à deux Etats » et que la construction et la reclassification des avant-postes au-delà de la barrière de sécurité ne sont pas non plus propices à l’avancement des perspectives de paix.

AJC recommande la prise de mesures concrètes pour faire avancer le processus de paix.

Tout d’abord, afin de créer un environnement propice à la réussite des négociations israélo-palestiniennes, AJC exhorte les dirigeants palestiniens à « cesser leur course diplomatique au sein des entités internationales qui a pour objectif le contournement des pourparlers directs avec Israël » et « mettre fin à la culture d’incitation, de négation et de glorification de la violence qui a longtemps caractérisé l’attitude d’une large partie du monde arabe envers Israël. »

En second lieu, AJC appelle la communauté internationale, et plus particulièrement les pays arabes, à encourager « les dirigeants palestiniens à exprimer un engagement sans ambiguïté en faveur de la réconciliation et du règlement politique du conflit ».

En troisième lieu, du fait que la multiplication des contacts entre Israël et certains Etats arabes « puisse ouvrir le meilleur chemin vers un accord de paix », AJC exhorte ces pays à « prendre de nouvelles mesures concrètes pour apporter un renfort matériel aux défenseurs palestiniens de la réconciliation et affaiblir le Hamas et autres partisans du refus ».

Quatrièmement, en prenant en compte les risques potentiels pour la sécurité d’Israël que représente la réalisation d’une solution à deux Etats, AJC appelle la communauté internationale à :

  • Travailler à contrer le danger d’un Etat palestinien défaillant au lendemain de l’accord, qui déstabiliserait davantage une région déjà instable.
  • Condamner l’incitation à la haine qui émane des dirigeants palestiniens.
  • Résister et répondre à ceux qui délégitiment Israël en niant le lien des Juifs à la terre, et plus précisément à Jérusalem.

Enfin, la déclaration affirme qu’une coopération étroite entre les États-Unis et Israël, « basée sur des valeurs démocratiques partagées et des préoccupations de sécurité communes, demeure essentielle ». Elle s’engage à continuer à défendre « l’engagement des Etats-Unis envers la sécurité d’Israël et à rechercher une solution durable au conflit israélo-palestinien ».

AJC rappelle qu’Israël est un partenaire volontaire pour ceux qui veulent véritablement la paix. En outre, AJC note que le Premier ministre Netanyahou a reconnu que l’Initiative de Paix Arabe de 2002 comprenait « des éléments positifs qui peuvent aider à relancer des négociations constructives » et a maintes fois déclaré qu’il n’y avait pas d’autre alternative possible qu’un accord qui mènerait à la cohabitation de deux Etats.