AJC exprime son indignation face à l’éventualité que l’Iran recoure à ses propres experts pour inspecter ses sites nucléaires.
19 août 2015-New York – AJC a exprimé son indignation suite à la publication d’un report de l’Associated Press (AP) révélant un accord entre l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), organe de surveillance nucléaire de l’ONU, et l’Iran.
Selon l’organe de presse, l’accord permettrait à des «experts» iraniens d’effectuer des inspections du site nucléaire présumé de Parchin, plutôt que d’avoir recours au personnel de l’AIEA, ce qui est la procédure habituelle pour de telles inspections.
Cet accord entre l’AIEA et l’Iran, que l’AP affirme avoir vu, ne figure pas dans l’accord conclu à Vienne le 14 juillet dernier entre le P5 + 1et l’Iran mais il en demeure intimement lié. Selon l’AP, les responsables américains, y compris Susan Rice, conseillère à la sécurité nationale, auraient reconnu le contenu du document mais la Maison Blanche l’aurait qualifié d’arrangement technique de routine.
Selon la BBC, « Le complexe militaire secret de Parchin est le principal lieu où l’Iran serait soupçonné d’avoir effectué des tests hautement explosifs liés à la fabrication d’armes nucléaires. »
En outre, Mark Fitzpatrick, directeur du programme de non-prolifération et de désarmement à l’Institut international d’études stratégiques (IISS) à Londres, a déclaré l’année dernière: « Il est capital pour l’AIEA d’inspecter Parchin afin d’infirmer ou de confirmer les allégations d’existences d’armes nucléaires consécutives aux expériences qui auraient eu lieu là-bas « .
David Harris, Directeur exécutif d’AJC a fait cette déclaration : « Si le rapport de l’AP est exact, permettre à l’Iran, plutôt que l’AIEA, d’inspecter ses propres sites nucléaires revient à nommer Dracula à la tête d’une banque de sang »
Harris a exhorté les membres du Congrès, qui voteront sur l’accord nucléaire iranien le mois prochain, de « prendre en considération cette évolution surprenante et ses implications profondes. Cet accord parallèle avec l’AIEA soulève de nouvelles questions quant à savoir si oui ou non l’accord avec l’Iran pourra être contrôlé efficacement. »