AJC déplore le traitement abominable des homosexuels au Nigeria.

9 février 2014 – New York – AJC déplore le traitement abominable des homosexuels au Nigeria. Le harcèlement, l’emprisonnement et la torture des homosexuels prévus par une loi nigériane promulguée le mois dernier, a été mis en lumière hier en première page du NYTimes.

« L’attitude impitoyable du Nigeria envers les homosexuels viole l’un  un Droit de l’Homme fondamental », a déclaré Eliseo Neuman, Directeur de l’Institut de l’Afrique d’AJC. « Ce n’est pas une question de normes culturelles ou religieuses mais du respect de tout être humain quelle que soit son origine ethnique, sa foi ou son orientation sexuelle. »

Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon a averti que la loi encouragerait les préjugés et la violence contre les homosexuels. En effet, selon le Times, depuis que le Président nigérian, Goodluck Jonathan a signé la loi criminalisant l’homosexualité, les arrestations de gays se sont multipliées et beaucoup ont cherché à fuir le pays, notamment dans la clandestinité.

La loi prévoit une peine de 14 ans de prison en cas de mariage homosexuel et de 10 ans d’emprisonnement contre les personnes de même sexe affichant publiquement leur relation. Le Times rapporte également que, pendant ce temps, les tribunaux de la région nord majoritairement musulmane du Nigeria ont commis des passages à tabac sévères à l’encontre d’homosexuels « condamnés. »

Quant au Secrétaire d’Etat américain, John Kerry a déclaré que la loi « était incompatible avec les obligations juridiques internationales du Nigeria et sape les réformes démocratiques et la protection des Droits de l’Homme consacrés dans la Constitution de 1999. »

L’homosexualité est illégale dans au moins 36 des 55 pays de l’Afrique. « La prévalence de la haine contre les homosexuels au sein du continent africain ne peut constituer une excuse ou une explication de la loi oppressive du Nigeria », a déclaré Neuman. « Les Nations-Unies, les dirigeants mondiaux et les défenseurs des Droits de l’Homme devraient exhorter le gouvernement nigérian à reconsidérer ses actions haineuses contre ses propres citoyens. »