AJC condamne les affronts dangereux et incessants d’Erdogan à l’encontre d’Israël

15 janvier 2015 – New York – AJC dénonce les propos haineux perpétuellement tenus par le Président Recep Tayyip Erdogan envers Israël ainsi que les attaques personnelles qu’il a lancé à l’encontre du Premier ministre Benjamin Netanyahou.

Erdogan a condamné la participation de Netanyahou à la marche républicaine anti-terroriste qui s’est tenue à Paris dimanche dernier, accusant le dirigeant israélien de « terrorisme d’Etat ». Aujourd’hui, Erdogan a comparé le Premier ministre aux terroristes qui ont perpétré les attentats meurtriers la semaine dernière à Paris. « Au même titre que les terroristes qui sont à l’origine du massacre parisien, le Premier ministre Netanyahou a commis des crimes contre l’humanité cet été à Gaza », a-t-il précisément affirmé.

« Les mots du président Erdogan ne sont pas seulement calomnieux, mais véritablement dangereux car ils incitent à la haine envers Israël, en Turquie et dans le monde musulman tout entier » s’inquiète David Harris, le Directeur exécutif d’AJC. « Où sont les voix, à travers le monde, autres que celles, louables, qui se sont élevées à Washington, condamnant la rhétorique outrageuse et hostile d’Erdogan et d’autres dirigeants turcs ? »

Hier, le Département d’Etat américain a exprimé pour la seconde fois cette semaine un « profond désaccord » avec les commentaires d’Erdogan concernant Netanyahou.

Erdogan n’est pas le seul dirigeant turc à salir Israël. Le maire d’Ankara, Melih Gokcek, a blâmé le Mossad pour les atrocités commises à Paris et l’été dernier, dans un tweet appelant littéralement la fermeture du consulat israélien. « Nous ne voulons pas d’un représentant de meurtriers en Turquie » avait-il écrit. A l’époque, Erdogan avait d’ailleurs déclara que Netanyahou avait « surpassé Hitler dans la barbarie ».

En tant que Premier ministre (de 2003 à 2014) puis comme président de la Turquie, Erdogan a élargi et approfondi les liens entre son pays et le Hamas, l’organisation terroriste qui contrôle Gaza.

En 2013, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon et le président Obama ont sévèrement critiqué Erdogan pour avoir défini le sionisme – mouvement juif historique pour l’autodétermination nationale – comme crime contre l’humanité.

« De façon tragique, Erdogan élargit le fossé qui sépare la Turquie des Etats-Unis, mais aussi de tous les alliés de l’OTAN, y compris l’UE, à laquelle il souhaiterait pourtant faire adhérer son pays. » a déclaré David Harris. « L’attitude agressive et belliqueuse d’Erdogan n’est pas seulement une incitation irresponsable à la haine ; elle ternit également la réputation de son pays dans le monde entier. »