Lutte contre le financement du terrorisme : un nouvel éclairage apporté par des experts israéliens invités par AJC

Paris – 8 juin 2018 – Hier, AJC et NGO Monitor ont organisé un événement sur le sujet « No Money for Terror : la lutte contre le terrorisme doit passer par l’assèchement de ses sources de financement » dans les bureaux parisiens d’AJC. Le député et ancien membre des services de renseignement intérieurs israéliens, Amir Ohana, et le chef du Bureau national de lutte contre le financement du terrorisme d’Israël Paul Landes, nous ont fait l’honneur de leur présence et ont apporté de nouveaux éclairages sur ces questions essentielles, notamment en matière de bonnes pratiques et de possibilités de coopération entre la France et Israël.

L’expert Paul Landes a révélé des éléments importants concernant les sources de financement du terrorisme en France et en Israël, ainsi que les réponses apportées par les deux gouvernements. Il a également insisté sur les avantages, pour les deux parties, d’une coordination accrue en matière de renseignement et de sécurité.

Le député Amir Ohana a, quant à lui, suggéré la création de groupes interparlementaires permettant d’aider les législateurs français et israéliens à combler les lacunes juridiques largement exploitées par les organisations liées au terrorisme.

Simone Rodan-Benzaquen, Directrice AJC Europe et Paris, a souligné l’importance de la coopération entre les deux pays face aux menaces terroristes similaires, rappelant qu’AJC Europe œuvre en ce sens depuis toujours. « La visite de ces experts israéliens permet d’alerter les responsables politiques et leaders d’opinions français sur la question du financement par l’Etat de certaines ONG dont le travail s’oppose finalement aux intérêts et aux valeurs de la France. C’est aussi l’occasion de plaider pour davantage de coopération entre la France et Israël sur ces questions. »

Olga Deutsch, directrice du Bureau européen de NGO Monitor, a présenté de nouvelles conclusions au sujet d’organisations non gouvernementales financées par la France et étant liées à des groupes terroristes figurant sur la liste officielle de l’Union Européenne. « Nos recherches nous ont permis de mettre en exergue le fait que de nombreuses ONG recevant de l’aide de l’Etat détournent ces fonds afin de financer des mouvements terroristes ou de promouvoir des récits haineux et violents. »

Un sujet essentiel, sur lequel se penche de plus en plus le gouvernement français.  D’ailleurs, le 26 avril dernier, le Président Macron convoquait près de 500 experts et 80 ministres de 72 pays pour tenter de contrer ce phénomène à l’occasion d’une conférence baptisée « No Money For Terror ».