Déclaration d’AJC au sujet de la prolongation des négociations entre les puissances du P5+1 et l’Iran

24 novembre 2014 – New York – En réaction à la prolongation des négociations entre le PS5+1 et l’Iran récemment annoncée, David Harris, Directeur exécutif de AJC, fait la déclaration suivante :

« La poursuite des négociations – menées avec détermination par le secrétaire d’Etat américain John Kerry – vaut mieux qu’un accord signé à la hâte et potentiellement incomplet, ou encore que l’arrêt total des pourparlers. Mais, en même temps, le groupe P5 + 1 ne peut pas laisser le processus de négociation s’éterniser.

La prolongation de sept mois est le deuxième accord de ce type depuis que les pays du P5 + 1 et l’Iran sont parvenus à un accord provisoire il ya un an. Les rapports suggèrent que le nombre de centrifugeuses et le processus de levée des sanctions internationales sont les deux principaux points de friction. Nous comptons sur les négociateurs du P5 + 1 pour garder en tête leurs objectifs et s’assurer que l’Iran ne soit pas autorisée à maintenir ou augmenter sa capacité d’enrichissement, et que la levée des sanctions ne soit pas obtenue de façon immédiate et avant vérification de la performance iranienne.

Comme l’a exprimé aujourd’hui le Secrétaire Kerry au cours de ses observations à Vienne, « un accord viable devra, en premier lieu, exclure toute possibilité pour l’Iran d’obtenir des matières fissiles pouvant servir à la construction d’une arme nucléaire. »

En outre, le Directeur de l’AIEA Yukiya Amano, s’est adressé à l’agence de surveillance nucléaire des Nations Unies jeudi dernier pour l’avertir qu’à nouveau, l’Iran avait refusé de pleinement coopérer, en ne fournissant pas les réponses aux questions posées par la communauté internationale concernant le programme nucléaire.

Nous espérons que les membres du P5 + 1 sont plus que jamais conscients des avertissements lancés par Amano. Il a souligné, et ce à plusieurs reprises, que l’Iran ne se pliait pas aux requêtes de l’AIEA, exprimant ainsi un doute profond quant aux fins exclusivement civiles du programme.

A cet instant, le cadre international des sanctions économiques et financières en place reste absolument essentiel. Dans cet esprit, nous nous félicitons du renouvellement récent des sanctions visant le secteur de l’énergie iranienne par le Président Obama. Des sanctions supplémentaires, y compris des mesures en attente au Congrès américain, peuvent être nécessaires pour appuyer Téhéran et  souligner la détermination continue de notre pays à lutter contre un Iran nucléaire. »

David Harris a ajouté que les préoccupations pressantes concernant l’Iran incluent également ses programmes d’armement, notamment le développement de missiles balistiques intercontinentaux, dont le but est de livrer des ogives nucléaires; les recherches en cours sur les centrifugeuses nouveau modèle; et le réacteur à eau lourde à Arak, dont le seul but, pouvons-nous supposer sans risque, est de produire du plutonium pour une arme nucléaire.