AJC est préoccupé par les carences européennes sur le contrôle du financement de l’Autorité Palestinienne.

11 décembre 2013 – Paris – AJC est préoccupé par le rapport de la Cour des Comptes Européenne appelant à une              « révision » de la surveillance de l’U.E. du programme de soutien à l’Autorité Palestinienne : PEGASE.

« Le fait que l’U.E, plus grand mécène des Palestiniens, ne dispose pas de mécanismes de contrôle suffisants en place est extrêmement inquiétant », a déclaré Daniel Schwammenthal, Directeur du bureau d’AJC à Bruxelles.

« L’UE doit lancer un enquête complète approfondie sur les abus financiers de l’Autorité Palestinienne et mettre en œuvre les garanties nécessaires pour assurer la transparence des fonds alloués par le contribuable, pour le peuple palestinien et surtout pour le processus de paix. »

La Cour des Comptes a critiqué l’U.E pour ne pas avoir su gérer au mieux « les risques spécifiques de corruption. »  De plus, « l’aide européenne est allouée à l’Autorité Palestinienne sans condition » réduisant ainsi « l’effet de levier potentiel de son financement considérable (de l’U.E)  qui pourrait inciter à accentuer les réformes de l’Autorité Palestinienne. »

En outre, la Cour a critiqué le « nombre considérable de fonctionnaires » qui recevaient des salaires sans travailler effectivement ; exhortant la fin de cette pratique.

Plus inquiétant, les auditeurs de l’U.E. ont souligné que, pendant que le fonds PEGASE était distribué aux « bénéficiaires éligibles », l’U.E. « n’avait pas prêté suffisamment attention à la fongibilité des fonds alloués. »

« En d’autres termes, l’aide européenne a libéré un budget à l’attention de l’Autorité Palestinienne qui va à l’encontre de l’objectif de promotion de la démocratie et de la paix », a déclaré Schwammenthal.

Plus récemment ce mois-ci, le Parlement néerlandais a adopté une motion, à une écrasante majorité, condamnant les paiements réguliers de l’Autorité Palestinienne qui récompensaient les terroristes condamnés. Cette motion fait référence aux rentes mensuelles allouées aux Palestiniens en prison pouvant aller de 282 € pour une personne condamnée à moins de trois ans d’emprisonnement à 2419 € pour une peine de 30 ans ou plus, encourageant ainsi les crimes futurs.

« La poursuite d’une telle politique sans un contrôle responsable ne fait qu’alimenter la voix de l’extrémisme et nuit à l’objectif à long terme de parvenir à la paix avec Israël », a déclaré Schwammenthal .

Une enquête de juin 2013 réalisée par le Centre Palestinien pour la Politique et la Recherche a montré que ces préoccupations persistaient chez les Palestiniens : 76,8 % des personnes interrogées, y compris 80,1% en Cisjordanie, croient qu’il y a de la corruption au sein des institutions de l’Autorité Palestinienne.